Denis Christophel
"Teintés d'azur, glacés de rose, lamés d'or"
Vernissage jeudi 12 septembre 2019 de 17h30 à 21h30
Exposition jusqu'au 5 octobre 2019, du mardi au samedi de 14h à 19h
La Galerie Guillaume organise une nouvelle exposition personnelle de Denis Christophel en présentant ses dernières œuvres.
Ici, la note d'intention de l'artiste pour l'exposition :
"J'essaie de me référer à cette longue tradition où, du Lorrain à Turner, le paysage est « recréé » pour que s'affirment les effets atmosphériques et lumineux, au détriment de l'indication topographique, et ce néanmoins à partir de l'observation assidue de la nature. Touché, chez Friedrich ou Böcklin, par le hiératisme de celle-ci, je veux en évincer l'approche symbolique et essayer d'intégrer, à mon échelle, l'apport des abstractions américaines, celle de Rothko en premier lieu, en considérant d'abord le tableau comme un objet, un objet bien fait, auquel on se confronte ou qui nous accompagne sans que le biais discursif soit nécessairement convoqué, et dont le but premier n'est pas de représenter quelque chose, mais plutôt d'atteindre à un équilibre qui renvoie à un cheminement intérieur.
Partant de ces intentions, j’ai développé et affiné un répertoire assez limité de formes et d’effets qui se décline en quelques variantes. Ce répertoire correspond à une intériorisation du paysage, une synthèse personnelle qui se déploie dans le temps long et à travers le cadre et les contraintes de la pratique en atelier. Le motif, fruit d’un rituel contrôlé, émerge très progressivement, par glacis successifs. J’estime que mon tableau est terminé lorsque, par le jeu des recouvrements et des grattages, je suis parvenu à des modulations et des contrastes suffisamment subtils tout en ayant atteint une grande simplicité dans la composition ; chacun peut alors s’approprier celle-ci tout en ressentant l’épaisseur picturale qu’elle recèle. La peinture doit être apaisante, atmosphérique, d’où le choix récurrent du bleu; l’oeil doit pouvoir se plonger dans l’horizon qu’elle propose, et l’esprit y projeter ses propres interprétations, ses propres réminiscences."