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Rencontre avec Bernard Devert et Nicolas Clément

La question de l'argent

12 december 2018

Bernard Devert est une personnalité extraordinaire avec un sacré parcours de vie ! A quelques jours de Noël, nous avons eu la chance d'écouter son témoignage dans le cadre des Rencontres de la galerie sur "la question de l'argent". Lyonnais, Bernard Devert, après ses études, travaille d'abord dans un important groupe d'administration de biens. A 37 ans, il crée sa propre société de promotion immobilière. Celle-ci marche bien, gagne beaucoup d'argent, son fondateur aussi, jusqu'au jour où ce dernier est bouleversé par une femme âgée qui fait une tentative de suicide, n'acceptant pas d'être relogée loin de son quartier lors d'une opération de promotion menée par la société de Bernard Devert. A l’hôpital, cette femme lui dit : "Votre argent vous permet de déplacer les personnes sans tenir compte de leur histoire ". C'est à partir de là que commence l'aventure d'Habitat et Humanisme, créée par Bernard Devert en 1985, qui développe le logement des plus démunis souvent en plein milieu des quartiers favorisés. Aujourd'hui, Habitat et Humanisme est une organisation extrêmement importante qui fait un travail remarquable. Elle est présente partout en France, gère près de 8000 logements, ainsi que 40 EHPAD et 25 "résidences intergénérationnelles", est animée par 4000 bénévoles et 1500 salariés.

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Vernissage Jérémie Lenoir

DUST

28 november 2018

C'est la deuxième exposition personnelle du jeune photographe Jérémie Lenoir que la Galerie Guillaume organise, après une première présentation en novembre 2017. Cette fois-ci, ce sont les extraordinaires photos de la nouvelle série de Salt Lake City intitulée "DUST". Des photos que Jérémie prend toujours de la même façon : d'un petit avion à 450m d'altitude et aux environs de midi. Aucune photo n'est retouchée. Les visiteurs de l'exposition n'ont pas manqué de questionner Jérémie Lenoir sur le quoi, le comment, le pourquoi de ces images si oniriques, de ces photos si éloignées de la photographie "traditionnelle"...  A l'occasion de l'exposition, la galerie est co-éditrice d'un très beau livre "DUST" avec un texte passionnant écrit par l'artiste lui-même sur la question de "la vérité du paysage".

 

 

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Miklos Bokor

Incertaine certitude

24 november 2018

La Galerie Guillaume a consacré pour la deuxième fois une exposition personnelle à l'artiste d'origine hongroise Miklos Bokor. Après l'exposition de 2011, c'est un ensemble inédit de toiles, de 1988 à 2007, dont certaines de très grand format, qui ont été présentées sur les cimaises de la rue de Penthièvre. Le choix de Guillaume Sébastien s'est une nouvelle fois porté sur des œuvres où la lumière est plus particulièrement présente, où l'homme reste debout. Malgré tout... La puissance de le peinture de Bokor apparaît dans toutes les œuvres, des plus petites aux plus grandes, révélant ou cachant grandeur et misère de l'homme. Les silhouettes surgissent, de la mémoire du peintre, depuis les origines de l'humanité à l'histoire la plus contemporaine. Bokor n'a eu de cesse de peindre, témoin certes, mais aussi veilleur et prophète. Les œuvres de Miklos Bokor n'avaient pas été montrées à Paris depuis l'exposition en 2014 au musée d'Art moderne de la Ville de Paris où un ensemble de 11 toiles sont désormais conservées.

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Rencontre avec Henri Guaino

La question de l'argent

14 november 2018

Henri Guaino était l'invité des Rencontres de la Galerie Guillaume sur "la question de l'argent". Élevé par une mère célibataire femme de ménage, Henri Guaino sait de quoi il parle ayant vécu une enfance pauvre "où on ne pouvait pas rendre les invitations, où c'était impossible de recevoir à la maison certains camarades d'école." Il ajoute : "Quand on a eu cette enfance-là, on n'est jamais apaisé, on a toujours envie d'être à la hauteur, de prouver qu'on est le meilleur. C'est l'orgueil du pauvre, comme disait Philippe Séguin". Pour lui, "l'argent renvoie à l'instinct, à ce qui sommeille en nous de plus bestial. Si on laisse l'argent sans bride, l'argent devient violent, détruit tout, notamment ce qui n'a pas de prix, comme l'honneur, la vertu, la loyauté, le courage etc." Fervent gaulliste, Henri Guaino rappelle ce que le Général dit un jour à Malraux : "Mon seul adversaire, celui de la France, n'a aucunement cessé d'être l'argent". Henri Guaino semble nostalgique de la période des Trente Glorieuses où l'argent maîtrisé, canalisé, dirigé, fut source de grande croissance pour l'économie réelle. A contrario, il dresse un parallèle inquiétant entre notre monde actuel et celui de l'entre deux-guerres où "l'argent, totalement libéré, et le goût du lucre conduisirent à la crise des années 30, puis à la guerre."

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François-Xavier de Boissoudy par lui même

08 november 2018

Conférence avec projection à l'église Notre-Dame d'Espérance organisée par l'association Art, Culture et Foi.



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Rencontre avec Pascal Bruckner

La question de l'argent

10 october 2018

 

L'essayiste et romancier Pascal Bruckner était l'invité des Rencontres de la Galerie Guillaume sur "la question de l'argent". L’auteur d’« Un bon fils » a en effet écrit en 2016 un essai très remarqué, "La sagesse de l'argent", qui fait référence sur le sujet. Partant de l'expression de Vautrin dans le Père Goriot, "À l'origine de toute grande fortune, il y a un grand crime dissimulé", Pascal Bruckner rappelle à quel point l'argent est chez nous un sujet tabou. Héritiers de l'opposition entre Voltaire et Rousseau, mais surtout du catholicisme très prégnant y compris chez les non croyants, nous sommes, selon Bruckner, encore très marqués par la suspicion à l'égard de l'argent et de la réussite. Le XIXeme siècle a catalysé ces attitudes en se construisant sur la Révolution française qui s'est faite au nom de l'égalité. Pascal Bruckner illustre son propos par de multiples exemples empruntés à la littérature dont Stendhal, Zola etc où beaucoup des personnages sont "rongés par l'envie". Il en est tout autrement dans les pays anglo-saxons, notamment aux États-Unis, où le travail et même l'argent sont en quelque sorte "bénis de Dieu". De façon qui peut paraître cynique, l'économiste Milton Friedman n'a-t-il pas dit :" La meilleure chose que l'on puisse faire pour les pauvres, c'est de les laisser tranquilles"...

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